Dans l’article « Quand l’intelligence artificielle dérape » publié dans l’édition du 5 décembre de L’Actualité, Le professeur Karim Benyekhlef échange avec le journaliste Marc-André Sabourin sur les dérives à éviter en matière d’intelligence artificielle dans le domaine judiciaire :
Pas de toges pour les robots
Un robot dans le siège d’un juge ? Rien n’inquiète plus Karim Benyekhlef, directeur du Laboratoire de cyberjustice de l’Université de Montréal. « Il ne faut pas jouer aux apprentis sorciers avec l’intelligence artificielle » prévient-il.
Depuis bientôt 30 ans, ce chercheur explore comment la technologie peut améliorer l’accès la justice. S’il est le premier à vouloir amener les tribunaux dans le monde numérique, il est le dernier à vouloir confier la loi à un algorithme.
À cause des biais et des lacunes, certes, mais aussi parce que les données dont dépend l’IA viennent du passé, ce qui rend cette technologie aveugle à l’évolution des mœurs. « En 2004, si on avait demandé à un algorithme de trancher au sujet du mariage gai, il aurait conclu que l’interdiction ne contrevenait pas aux droits et libertés. » Or, cette année-là, la Cour d’appel du Québec a reconnu le contraire…
Ce contenu a été mis à jour le 25 juillet 2019 à 10 h 52 min.