Pr Benyekhlef et Me Callipel présentent lors de colloques en Europe le 8 juin
Le 8 juin prochain, deux membre du Laboratoire vont participer à des colloques européens pour diffuser leurs connaissances en matière de cyberjustice.
Le professeur Karim Benyekhlef, directeur du Laboratoire de cyberjustice va participer au colloque « Le juge et le numérique : un défi pour la justice du XXIème siècle » à la cour de cassation de Paris où il présentera « L’expérience d’un juriste de common law ».
Résumé
Construire l’ère du numérique ne peut se faire sans une réflexion globale sur la façon et la fonction de juger. Les juges sont au cœur de cette révolution technologique. Cette rencontre entre le juge et le numérique est d’une double nature. D’une part, le juge doit adapter les matières traditionnelles qui sont mises à l’épreuve du numérique (droit de la distribution et de la concurrence, propriété intellectuelle, droit international privé…). D’autre part, l’outil numérique investit l’office du juge et l’organisation juridictionnelle. Cette immixition du numérique au sein même de l’activité juridictionnelle est plus inquiétante. Elle amène à repenser la place du juge et la fonction de juger. Le “monde” du numérique est manifestement un défi pour le juge du 21ème siècle. Ce colloque est l’occasion de débattre des vices et des vertus de ce “nouveau” monde en abordant deux volets complémentaires : I. L’activité juridictionnelle confrontée au numérique ; II. L’activité juridictionnelle investie par le numérique.
Maître Valentin Callipel va quant à lui se rendre à Bruxelles pour présenter « L’expérience de cyberjustice au Canada » dans le cadre du colloque « Le juge et l’algorithme : Juges augmentés ou justice diminuée ? ».
Résumé
Portée par les politiques d’open data et les progrès technologiques en matière de traitement de données, l’intelligence artificielle est en train de révolutionner de nombreux secteurs économiques, professions et services publics. En matière de justice, les algorithmes d’intelligence artificielle sont de plus en plus utilisés dans des affaires pénales voire envisagés pour résoudre de petits litiges civils. Plutôt que se limiter à aider à la décision, ils s’apprêtent à peser sur la décision, sinon à décider. Cette possible transformation radicale du métier du juge pose des questions juridiques et éthiques fondamentales.
A la suite de la conférence sur l’intelligence artificielle et le droit que le Centre Information, Droit et Société (CRIDS) de l’Université de Namur avait organisé en octobre 2017, l’objectif de ce colloque scientifique est d’étudier les potentialités que les nouvelles ressources technologiques offrent au fonctionnement de la justice, à la fois en termes d’opportunités et de défis. Les intervenants présenteront les expériences étrangères en matière de justice algorithmique, et ils interrogeront les règles de droit belge, tant en matière pénale qu’en matière civile dans le but de s’assurer que ces règles puissent s’adapter et bénéficier des progrès technologiques sans que pour autant nos valeurs éthiques doivent en pâtir.
Ce contenu a été mis à jour le 29 août 2018 à 15 h 47 min.