Le magazine L’Obs publie une interview de Karim Benyekhlef
Dans le dernier numéro du magazine français L’Obs, un splendide article est dédié à la présentation du Laboratoire de cyberjustice, dirigé par le professeur Karim Benyekhlef de l’Université de Montréal. Dans cet article rédigé par Sara Daniel, on dresse un portait des nombreuses réussites menées par le Laboratoire depuis sa création en 2010.
Prédiction de décision judiciaire, analyse automatique de jurisprudence, résolution de litige en ligne… Les « LegalTechs » bouleversent le monde du droit. Rencontre avec Karim Benyekhlef, qui a fondé le Laboratoire de cyberjustice.
En voyant le tapis d’écrans plats, les caméras rotatives et la régie son, on croirait s’être perdu dans les couloirs de l’école d’ingénieurs, mais c’est bien l’auditoire de la faculté de droit où le rendez-vous a été fixé. Cet après-midi, Karim Benyekhlef y discute avec des partenaires venus d’HEC Paris et du Centre Perelman de philosophie du droit de l’Université libre de Bruxelles. Pendant ce temps-là, derrière une vitre teintée, des informaticiens s’affairent au milieu d’imposants serveurs. C’est la spécificité du Laboratoire de cyberjustice qu’il a fondé en 2010 : relier recherches en sciences juridiques et en informatique.
Ce laboratoire est aujourd’hui l’un des plus réputés au monde et fait office de vaisseau-amiral dans plusieurs consortiums internationaux de recherche. Karim Benyekhlef explique :
La cyberjustice, c’est l’intégration des technologies algorithmiques, de l’information et de la communication dans les processus judiciaires ou extrajudiciaires de règlement de conflit. Son objectif est d’accroître l’accès à la justice et d’alléger le fardeau des juges.Des logiciels pour aider le justiciable au quotidien
Au sein de ce laboratoire, les chercheurs repensent les attentes des citoyens, dialoguent avec les juges et les avocats, puis modélisent et conçoivent des logiciels pour aide le justiciable au quotidien. Ce travail s’effectue à partir des nouvelles technologies de l’apprentissage profond (« deep learning ») et de l’apprentissage automatique (« machine learning »), en étroite collaboration avec leurs collègues de l’Institut des algorithmes d’apprentissage de Montréal (MILA) dirigé par Yoshua Bengio, l’un des trois concepteurs de l’apprentissage profond. Montréal est aujourd’hui, pour employer une expression anglophone qui ferait bondir ces parfaits bilingues qui défendent la langue française, « the place to be » dans le domaine.
Ce contenu a été mis à jour le 25 juillet 2019 à 10 h 53 min.