Cette année, les Québécois dépenseront environ 10 milliards de dollars en ligne. Près de la moitié des cyberacheteurs le feront cependant avec crainte, si l’on se fie aux sondages. Pourtant, en 2017, acheter en ligne est à bien des égards plus sûr que l’achat en magasin, constatent les experts. Démonstration.
Longtemps perçu comme un comportement à risque, avec son lot d’histoires d’horreur impliquant fraude et produits contrefaits, l’achat en ligne continue de faire peur. En parallèle, les Québécois, comme tous les consommateurs dans le monde ayant accès à l’internet, sont chaque année plus nombreux à boucler une transaction devant leur ordinateur ou leur téléphone intelligent.
Près de 58 % d’entre eux l’ont fait en 2015, selon les statistiques les plus récentes dévoilées l’an dernier par le Centre facilitant la recherche et l’innovation dans les organisations (CEFRIO). Et une poignée d’entre eux, soit 5 %, ont affirmé avoir retourné un produit acheté sur l’internet, tandis que 2,4 % ont trouvé l’expérience « insatisfaisante ».
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Essentiellement, en magasin, le commerçant doit informer le consommateur sur les diverses modalités si ce dernier en fait la demande. En ligne, l’information doit être clairement offerte. « On a exagéré les problèmes de l’achat en ligne, dit Karim Benyekhlef, professeur de droit à l’Université de Montréal et directeur du Laboratoire de cyberjustice. S’il y en avait tant que ça, ça se saurait, les mécanismes de règlement de conflit auraient explosé. »
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La fraude, dit avec humour Karim Benyekhlef, « c’est comme la pluie, on n’a pas le choix ». « Ce n’est plus du civil ici, on ne parle pas d’achat en ligne, mais d’actes criminels. »
Ce contenu a été mis à jour le 25 juillet 2019 à 11 h 05 min.