MISE EN PLACE DE SYSTÈMES ALGORITHMIQUES EN VUE D’AMÉLIORER LA FOURNITURE DE SERVICES AUX CITOYENS : LE LABORATOIRE DÉVOILE SON INVENTAIRE DES BONNES PRATIQUES LES PLUS RÉPANDUES

Par Emilien Miron

Un nombre croissant d’organisations qui offrent des services aux citoyens, qu’il s’agisse d’autorités étatiques, d’organisations internationales ou encore d’entreprises multinationales, ont recours à la mise en place de systèmes algorithmiques en vue d’améliorer la manière dont elles répondent aux besoins de la population.

Dans le cadre du projet avec l’ULB du projet AJC, consacré à l’établissement d’un inventaire des politiques et des meilleures pratiques de l’automatisation par l’intelligence artificielle, Laetitia Dimanche et Jehanne Dussert ont par conséquent procédé à l’analyse de 34 projets clés afin d’établir une liste des bonnes pratiques les plus communément observées dans ce domaine.

Les différents projets sous étude sont issus de régions géographiques distinctes (notamment l’Amérique du Nord, l’Europe et la Chine) et poursuivent des objectifs aussi variés que, à titre d’exemple :

  • le renforcement de la sécurité des transports pour Air Canada ou Tesla ;
  • la résolution de crises humanitaires ou gouvernementales pour Google ;
  • le paiement par reconnaissance faciale pour Tencent ;
  • en matière juridique, la détermination du risque de récidive d’un condamné qui sollicite une libération conditionnelle aux États-Unis ou encore la prédiction des décisions de nature fiscale susceptibles d’être rendues par un juge au Canada.

L’examen réalisé, destiné prioritairement aux administrations publiques et conçu comme un point de départ pour des recherches scientifiques plus approfondies, a permis de mettre en evidence 13 bonnes pratiques faisant consensus :

  • la réalisation d’audits ;
  • le suivi de procédures de certification ou d’obtention de labels ;
  • la mise en place de comités éthiques ;
  • l’information régulière du public par des moyens de communication multipes ;
  • l’élaboration de politiques internes ;
  • la réalisation de sondages ;
  • la création de centres de recherche ;
  • le respect de phases de test ;
  • le développement de partenariats ;
  • l’organisation d’évènements collaboratifs ;
  • la rédaction de guides ;
  • à l’échelle des décideurs publics, la création d’un autorité de contrôle ;
  • à l’échelle des décideurs publics, la mise en place d’un cadre juridique applicable au développement et à l’utilisation de systèmes algorithmiques.

Le rapport met en outre en lumière le fait que ces différentes pratiques n’ont pas vocation à être toutes mises en œuvre simultanément au cours de l’implémentation d’un système algorithmique donné et que, de manière plus importante encore, chacune d’entre elles doit impérativement être mise en œuvre au moment opportun afin de ne pas perdre de son intérêt.

De plus, pour être effectives, certaines bonnes pratiques doivent intervenir de manière continue ou à plusieurs niveaux au cours du processus, à l’image de la conduite d’audits ou d’information publique.

Le rapport peut être téléchargé au format PDF en cliquant sur le lien suivant :

Bonne lecture!

Ce contenu a été mis à jour le 18 octobre 2019 à 11 h 27 min.